!PORTRAITS MANIFESTES!

!! LES PORTRAITS MANIFESTES !!

MAIS QUE FAIT LA POLICE ?
Policier de son état décide un jour de quitter ses fonctions. Il démissionne.
Il nous explique pourquoi, alors que gronde au loin ou tout proche, des colères qui grandissent. A. nous livre le témoignage d’un policier à bout et les dérives systémiques que subit ce corps de métier depuis des années. De comment arrive les ordres abusifs et la violence. Il dit le quotidien et la solitude de celui qui n’y croit plus mais qui veut se battre quand même pour que ça change.

Jeu : Stefan Delon
Création sonore : Martin Marquès Dos Santos

ET LÀ, LA VIOLENCE ELLE A COMMENCÉ !
K., jeune manifestante nous raconte comment elle s’est mise en mouvement, ce qui l’a amené à « descendre dans la rue ». Elle nous raconte le pacifisme et le côté bon-enfant des premières manifs. Et puis soudainement le jour où elle s’est pris un tir de LBD dans la tête. Elle nous dit quels impacts physiques et psychiques, ce tir et sa blessure ont eu sur son existence et comment cela a changé irrémédiablement son regard sur la vie.

Jeu : Fabienne Augié
Création sonore : Martin Marquès Dos Santos

J’VAIS PAS VOUS MENTIR !
B. jeune manifestant nous raconte pourquoi, bien que lui-même violent, il choisit soudainement d’aider les autres. Il nous explique aussi pourquoi la violence il la ressent et l’observe depuis bien longtemps dans le quartier qui l’a vu grandir. Pourquoi elle fait partie de son quotidien. C’est un regard cru, dur, parfois drôlement contradictoire mais qui, avec une logique toute personnelle, défend une certaine idée de la justice et fait entendre ses valeurs.

Jeu : Virgile Simon
Création sonore : Tristan Castella

LA TÊTE DE L’EMPLOI ?
S. psychologue de métier, ne se sent pas le courage d’aller au front. C’est en se demandant que faire et comment trouver sa place dans une cause qu’elle pense juste, qu’elle se décide à proposer ses services aux personnes cassées par la violence de leurs combats. Elle nous invite alors dans son cabinet et nous rapporte la souffrance et les séquelles que peuvent laisser les luttes, surtout quand on s’y voue corps et âmes.

Jeu : Amarine Brunet
Création sonore : Tristan Castella

EXTENSION DU DOMAINE DE LA LUTTE …
POÉSIES MANIFESTES

Dans la continuité de ce travail autour de l’engagement citoyen et de la parole « manifestante ». Antoine Wellens, auteur et metteur en scène, s’associe ici au plasticien Martin Marquès Dos Santos. Tandis que le premier nous invite à suivre, par les mots et sous forme de journal de lutte, le chemin qu’il emprunte du confort de son « chez-soi » à l’inconfort de la lutte et de la rue, le deuxième œuvre à l’iconographie de ce récit. Il grave des images de lutte sur différents supports, faisant ainsi de cet espace la réminiscence d’un lieu occupé. 

Alors, dans ce lieu « occupé » par ces deux-là, images et textes se déploient. La parole poétique décrit non sans humeur et humour, de l’intérieur, les différents moments inhérents à toute lutte sociale  (les AG, les manifestations, les commissions, les occupations, les affrontements avec les forces de l’ordre…) .

À eux deux, ils offrent au public une forme intimiste, légère et plastique, pour des lieux dédiés et non dédiés, d’une durée de 45 minutes. Une manifestation littéraire et plastique qui laisse place à une exposition éphémère que le public peut visiter à la fin de la lecture. Une forme qui peut s’implanter dans tous les lieux imaginables. Car après tout et par nature, tout lieu est occupable.

Alors on s’assied devant un camion.
Dignes.
Et on chante.
Moins dignes
On chante en faisant abstraction du ciel qui se déchire.
Des étincelles qui tombent sur nos têtes.
Des gazeuses en pleines faces.
Du bruit des matraques sur les boucliers.
On s’accroche au chant.
Au sol.
Au camion.
On s’agrippe au temps.
On tient le temps.
Enfin, le temps qu’on peut tenir…

Souvenir du blocage de la raf’ (Extrait)